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Les musiques actuelles face au défi de la décarbonation

Rencontre proposée par le Collectif des festivals, le Cabaret Vert, les Trans et la FEDELIMA
En partenariat avec la FEDELIMA et avec le soutien de Music Moves Europe et MusicAIRE

Les objectifs de décarbonation de la société française, comme de l’humanité, sont de plus en plus connus et appropriés par nos publics, nos collègues, nos partenaires… Ils concernent tous les secteurs d’activités (alimentation, énergie, mobilité, bâtiment et industrie…) et la question se pose donc aussi pour l’ensemble des acteurs de la filière culturelle de façon prégnante. Comment construire une relation entre les publics et les artistes, accueillir et faire vivre nos liens sociaux dans un monde qui a dépassé plusieurs limites écologiques et qui traverse des crises systémiques (sanitaires, environnementales, énergétiques, démocratiques…) de plus en plus impactantes pour notre secteur d’activité ?

Comment faire le lien entre le pouvoir de transformation des imaginaires des musiques actuelles et leur pouvoir de transformation de secteurs plus ancrés dans le réel comme ceux de l’alimentation, de l’énergie, de la mobilité, du numérique et des transports que nous sollicitons pour l’organisation de nos projets et événements ?

Quelques festivals et salles de musiques actuelles ont engagé leur transformation en menant des bilans carbone et des plans d’actions, avec toujours le même constat que nos mobilités (celles des publics, mais aussi des artistes, des équipes, des œuvres), nos choix alimentaires et nos méthodes de production impactent grandement notre empreinte carbone.

Faut-il alors tous s’engager à faire des bilans carbone, parfois lourds, chronophages et coûteux ?

Comment mieux accompagner la phase d’élaboration des plans d’actions ?

Comment faire du bilan carbone un outil de sensibilisation et de mobilisation ? Mais aussi un outil d’aide à la décision ?

Nous aborderons lors de cette rencontre l’avenir des festivals et salles : comment opter pour la décarbonation de la culture à l’échelle de chacune de nos organisations, mais également collectivement ?

Intervenant·es :

  • Garance Amieux, chargée d’accompagnement et d’ingénierie culturelle au Périscope (Lyon),
  • Gaëtan Lannuzel, administrateur de la Carène,
  • Maëlle Le Gouëfflec, directrice de la SMAC La Carène (Brest),
  • Pierre Muller, directeur d’Éco-Manifestations Alsace,
  • Jean Perrissin, responsable Développement durable & Qualité, association FLaP, festival Le Cabaret Vert (Charleville-Mézières),

Animation : 

  • David Irle, consultant et co-auteur de Décarboner la culture.

“La vie réelle est agaçante” * : réflexions autour de la création artistique et des situations de handicaps

*extrait de « Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme », titre du groupe Astéréotypie.

Rencontre proposée par SOCIETY et les Trans

Au mitan des 1990s le Texan Daniel Johnston mettait en musique (et en comic strip) ses nombreux troubles bipolaires. En quelques années et une poignée de K7 autoproduites, l’homme est devenu l’idole culte de la nation alternative d’Amérique et d’ailleurs. Plus récemment les rappeurs belges de The Choolers Division ont inventé comme un nouveau langage hip hop plus porté sur les dessins animés que sur le bling bling. Raison ? Les deux MC’s de ce collectif des Ardennes belges, programmé aux Trans Musicales en 2017, sont atteints de trisomie 21. Aujourd’hui, c’est au tour du groupe bruitiste et expérimental Astéréotypie d’imposer une nouvelle lecture du rock. Plus bruitiste, plus absurde, plus en liberté. D’ailleurs “la vie réelle est agaçante” est un extrait d’une de leurs chansons et un postulat porté par le groupe, qui dit le refus de ce qu’on impose comme normalité. Un écho direct à Erwing Goffman et à la question du stigmate, l’attribut qui rend l’individu hors de la norme. La musique complètement libre créée par Astéréotypie pose cette question. Au lieu de regarder les personnes handicapées comme des musiciens différents, si on prenait le parti de voir derrière ces histoires de musique et de handicaps, quelque chose qui tient de l’invention d’un nouveau son. Un vrai.

Intervenant·es :

  • Antoine Capet, fondateur de l’initiative Brut Pop,
  • Arthur B. Gilette, musicien dans le groupe Astéréotypie,
  • Emmanuel Le Barbier, éducateur spécialisé au DIME la Brétèche, site de Rennes (dispositif d’inclusion médico-éducatif),
  • Laetitia Møller, réalisatrice du documentaire « L’énergie positive des dieux »,
  • Christelle Pellen, psychologue clinicienne, chercheuse associée au CNCA (Centre National pour la Création Adaptée),

Animation :

  • Jean-Vic Chapus, journaliste à Society.

La prise de conscience des violences sexuelles et sexistes : qu’est-ce que ça change en pratique(s) ?

Rencontre proposée par HF Bretagne 

La réalité de l’existence des violences sexuelles et sexistes dans le secteur des musiques actuelles est maintenant avérée.

Mais quels fonctionnements individuels et collectifs se cachent réellement derrière ces termes ? Peut-on lutter contre ces violences sans transformer ses propres pratiques professionnelles ? En quoi cela change les manières de programmer, de construire l’action culturelle, d’accueillir les publics ?

Cette rencontre permettra d’analyser ces violences et de rendre compte d’expériences de changements. Elle sera aussi l’occasion de présenter un outil d’accompagnement de ces transformations : le Pacte pour l’égalité dans les musiques actuelles.

Intervenant·es :

  • Claire Malard, responsable communication du festival des Vieilles Charrues,
  • Francine Ouédraogo-Bonnot, co-directrice et programmatrice du Makeda, salle de concerts à Marseille,
  • Haude Rivoal, sociologue et autrice de « La fabrique des masculinités au travail »,

Animation : 

  • Justine Caurant, membre active de HF Bretagne.

Construction du commun et musiques actuelles : quelles intersections possibles ?

Rencontre proposée par la FEDELIMA (Fédération des Lieux de Musiques Actuelles)

Face aux multiples crises sociales, écologiques, égalitaires, économiques, géopolitiques…qui bouleversent nos sociétés, nos interactions, nos représentations du monde, les luttes sont multiples mais intimement liées. Elles s’entrechoquent à de nombreux endroits, se font écho parfois ou s’amplifient quand elles agissent en synergie. L’urgence est donc à la mobilisation collective contre ces formes de violence, à la confluence des luttes ! L’enjeu est de taille, l’adage semble facile, mais comment faire commun contre ces différents endroits d’inégalités, de discriminations et d’injustices ? Comment faire alliance face à ces multiples défis sans recréer des hiérarchies, des écarts ou d’autres dominations ? Comment tendre vers une confluence d’engagements pour penser une société plus équitable, en responsabilité collective, plus écologique ? C’est en croisant les expériences et analyses aussi variées que les endroits d’action de nos invités universitaires, militant.e.s et artistes que nous ouvrirons le débat et tâcherons de proposer quelques réponses et perspectives à ces problématiques. Au cœur de celles-ci une nous interroge plus particulièrement : quelle part la culture et plus spécifiquement les musiques actuelles peuvent-elles prendre à ce front commun et que reçoivent-elles de ces synergies en devenir ?

Intervenant·es :

  • Habibitch, artiste, danseuse et activiste queer féministe décoloniale,
  • Mélissa Laveaux, musicienne, auteure et compositrice,
  • Réjane Sénac, politologue, spécialiste de l’égalité, de la discrimination et de la diversité, directrice de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po, le CEVIPOF,
  • Juliette Rousseau, autrice et éditrice, Les Éditions du Commun,

Animation :

  • Prisca Ratovonasy, consultante diversité, équité et inclusion | créatrice du podcast « les enfants du bruit et de l’odeur » | fondatrice de LEBDO Librairie.

L’utilité sociale en débat : quelle place pour les radios associatives dans l’écosystème des musiques actuelles ?

Rencontre proposée par La CORLAB 

Comment reconnaître et caractériser la fonction de médiation sociale, culturelle et musicale des radios locales associatives ? 7 radios adhérentes à la CORLAB ont tenté d’y répondre dans un travail d’évaluation de leur utilité sociale. A la fois tribunes démocratiques, tremplins pour les artistes émergents ou « baromètres » de la culture sur les territoires où elles s’inscrivent, les radios locales associatives, affranchies des contraintes publicitaires et commerciales, mettent un point d’honneur à valoriser les pratiques culturelles dites alternatives, en se faisant l’écho d’une très large variété de disciplines artistiques et d’esthétiques musicales. Peut-on dès lors considérer les radios associatives comme fers de lance d’un service public radiophonique alternatif ?

Entre pratiques de justification et actions réelles : quels enseignements et limites peut-on retirer de ce travail d’évaluation de l’utilité sociale des radios ? Comment leurs rôles en matière de prescription musicale et culturelle et leur implication dans les écosystèmes musicaux locaux, régionaux, sont-ils aujourd’hui reconnus par les pouvoirs publics ?

Présentation et mise en débat du rapport sur l’utilité sociale des radios associatives de Bretagne : Hélène Duclos (Consultante Experte Evaluation de l’utilité sociale) et Xavier Milliner (CORLAB). Témoignages et extraits sonores en présence des représentant-e-s et partenaires des radios adhérentes à la CORLAB. Echanges croisés et mise en perspective nationale avec Cédric Fautrel, représentant de la Férarock.

Ressources : 

Quelle utilite sociale pour les radios associatives

Intervenant·es :

  • Hélène Duclos, consultante et experte en évaluation de l’utilité sociale, Cabinet Transformation Associés,
  • Cédric Fautrel aka Gomina, animateur et chargé d’antenne à Fréquence Mutine (radio Férarock basée à Brest),
  • Xavier Milliner, coordinateur régional – CORLAB,

Animation : 

  • Véronique Muzeau, journaliste et animatrice à Radio Évasion (Le Faou – 29).

Face à l’urgence écologique, l’éducation artistique et culturelle comme levier pour accroître la pertinence de l’éducation environnementale ?

Rencontre proposée par Printemps Bruyant et les Trans 

Pourquoi et comment croiser éducation artistique et culturelle et éducation au développement durable ?  L’enjeu de « les faire cohabiter organiquement »* est de développer un autre rapport au monde plus soucieux du reste du vivant, permettant de préserver l’habitabilité de la Terre…

Quels projets déjà existants, dans quelles conditions de mise en œuvre, avec quelles intentions, quelle interconnaissance des partenaires, quels impacts auprès des jeunes, quels liens à tisser pour amplifier cette dynamique ?

* Anne Deslauriers

Intervenant·es :

  • David Guillerme, délégué régional académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle (EAC), chef de la mission régionale académique à l’éducation au développement durable (EDD),
  • François Joncour, musicien et compositeur,
  • Ariane Kensa, graphiste et peintre (art urbain),
  • Régis Morel, animateur association Là-Haut,
  • Élisabeth Tortorici-Kermarrec, responsable de l’action culturelle de la Carène

Animation : 

  • Jean-Paul Deniaud, directeur de la rédaction de PIOCHE ! magazine.

Cheminer avec les droits culturels

Rencontre proposée par Bretagne Culture Diversité, la Chaire « Territoires et mutations de l’action publique de Sciences Po Rennes et le laboratoire LiRIS de l’université de Rennes 2.

Les droits culturels sont des droits humains fondamentaux. Ils sont inscrits, depuis 2015, dans plusieurs lois françaises : la Loi relative à la Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) et la Loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP). Même si ce cadre politique et juridique a permis une certaine prise de conscience et de plus en plus d’initiatives, on constate encore que se les approprier pleinement n’est pas simple, et que leur mise en application concrète est source de nombreuses interrogations.

Ainsi, pour cette édition 2022 – année qui marque le 15e anniversaire de la Déclaration de Fribourg – la mise en œuvre des droits culturels sera au cœur des échanges d’une matinée de rencontres et de réflexion.

Intervenant·es :

  • Gabriel Biau, directeur de la Maison des Squares (quartier du Blosne, Rennes),
  • Serge Chalony, délégué fédéral Mobihan de la Fédération des centres sociaux de Bretagne,
  • Paloma Fernandez-Sobrino, artiste pluridisciplinaire et directrice artistique de de l’Âge de la Tortue (Rennes),

Animation : 

  • Romain Pasquier, directeur de recherche au CNRS (laboratoire Arènes), titulaire de la chaire « Territoires et mutations de l’action publique » de Sciences Po Rennes.