*extrait de « Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme », titre du groupe Astéréotypie.
Rencontre proposée par SOCIETY et les Trans
Au mitan des 1990s le Texan Daniel Johnston mettait en musique (et en comic strip) ses nombreux troubles bipolaires. En quelques années et une poignée de K7 autoproduites, l’homme est devenu l’idole culte de la nation alternative d’Amérique et d’ailleurs. Plus récemment les rappeurs belges de The Choolers Division ont inventé comme un nouveau langage hip hop plus porté sur les dessins animés que sur le bling bling. Raison ? Les deux MC’s de ce collectif des Ardennes belges, programmé aux Trans Musicales en 2017, sont atteints de trisomie 21. Aujourd’hui, c’est au tour du groupe bruitiste et expérimental Astéréotypie d’imposer une nouvelle lecture du rock. Plus bruitiste, plus absurde, plus en liberté. D’ailleurs “la vie réelle est agaçante” est un extrait d’une de leurs chansons et un postulat porté par le groupe, qui dit le refus de ce qu’on impose comme normalité. Un écho direct à Erwing Goffman et à la question du stigmate, l’attribut qui rend l’individu hors de la norme. La musique complètement libre créée par Astéréotypie pose cette question. Au lieu de regarder les personnes handicapées comme des musiciens différents, si on prenait le parti de voir derrière ces histoires de musique et de handicaps, quelque chose qui tient de l’invention d’un nouveau son. Un vrai.
Intervenant·es :
- Antoine Capet, fondateur de l’initiative Brut Pop,
- Arthur B. Gilette, musicien dans le groupe Astéréotypie,
- Emmanuel Le Barbier, éducateur spécialisé au DIME la Brétèche, site de Rennes (dispositif d’inclusion médico-éducatif),
- Laetitia Møller, réalisatrice du documentaire « L’énergie positive des dieux »,
- Christelle Pellen, psychologue clinicienne, chercheuse associée au CNCA (Centre National pour la Création Adaptée),
Animation :
- Jean-Vic Chapus, journaliste à Society.